La fabrication numérique, le point de départ

Antoine, du Rambot du cactus, a rejoint l'équipe Au boulot cocotte pour des articles autour du Faire numérique

Je vous le disais dans mon dernier article, le concept de fablab est né avec la démocratisation de la fabrication numérique. 

Dans cet article, reprenons les bases : le point de départ pour s’initier à la fabrication numérique.

DANS CET ARTICLE

LA DÉMOCRATISATION DE LA FABRICATION NUMERIQUE

En quelques mots, la fabrication numérique correspond aux machines qui fonctionnent à partir de fichiers numériques. Et elle se retrouve dans tous les corps de métier de la “fabrication” : métallurgie, menuiserie, papeterie, textile, alimentaire…

Comment ? Avec la brodeuse numérique, le plotter de découpe, la découpeuse laser ou imprimante 3D… une multitude de machines-outils pour les faiseurs !

Rapide, accessible et partagée

Nous pouvons tous apprivoiser ces technologies de pointe puisqu’elles sont :

  • Accessibles :  se rendre en fablab pour les utiliser est plus économique que d’avoir des machines chez soi
  • Fédératrices : une communauté pour se former et s’entraider
  • Open source : les outils numériques sont partagés pour et par tous

Et puis, la montée en puissance du faire par soi-même participe également à faire connaître ces pratiques.Avec ces machines, nous pouvons tous et toutes fabriquer des objets, automatiser une production, complexifier une création ou tester rapidement une idée par un prototype.

En résumé, la fabrication numérique...

…se base essentiellement sur la possibilité de partager globalement son savoir-faire, son fichier avec la communauté en ligne, ou en fablab, avec des formations courtes pour apprendre à utiliser ces machines. 

… est simple, ouverte à tous et efficace. Elle renforce et nourrit un peu plus notre créativité au quotidien, mais également sur des projets plus complexes. Par contre, elle demande du temps et de la pratique, notamment pour apprivoiser les machines. 

La prise en main des machines se fait souvent en deux parties distinctes :

  • D’abord “logiciel” : permet de définir en amont la réalisation de l’objet désiré grâce à de la Conception et Fabrication Assistées par Ordinateur (CFAO).
  • Une partie “opérative”, qui travaille directement sur/avec la matière.

LE TRIO FOU DE LA FABRICATION NUMERIQUE

L’impression 3D : l'étendard

C’est peut-être la machine qui nous fascine le plus et qui attire dans les fablabs. C’est vrai que voir un objet parfois très complexe se créer à partir de pas grand chose, c’est assez fou. 

On parle de fabrication additive. L’objet est créé par l’empilement précis de différentes couches de matières à partir d’un fichier 3D conçu sur un ordinateur (CAO). On peut produire des objets en métal, de la céramique et même du chocolat. Plus couramment on imprime surtout avec du plastique. 

Les tailles d’impression varient selon la machine du 20cm par 20cm pour les plus classiques, jusqu’à plus de 50cm pour les machines professionnelles. On l’oublie souvent mais on minimise le gaspillage des matières en imprimant précisément ce dont on a besoin. 

Corentin, facilitateur au Roselab (fablab de la Cité), forme les futurs utilisateurs à l'imprimante 3D
Formation sur l'impression 3D, de son fonctionnement à ses usages
Corentin, facilitateur au Roselab (fablab de la Cité), forme les futurs utilisateurs à l'imprimante 3D
Formation sur l'impression 3D, de son fonctionnement à ses usages

C’est peut-être la machine qui nous fascine le plus et qui attire dans les fablabs. C’est vrai que voir un objet parfois très complexe se créer à partir de pas grand chose, c’est assez fou. 

On parle de fabrication additive. L’objet est créé par l’empilement précis de différentes couches de matières à partir d’un fichier 3D conçu sur un ordinateur (CAO). On peut produire des objets en métal, de la céramique et même du chocolat. Plus couramment on imprime surtout avec du plastique. 

Les tailles d’impression varient selon la machine du 20cm par 20cm pour les plus classiques, jusqu’à plus de 50cm pour les machines professionnelles. On l’oublie souvent mais on minimise le gaspillage des matières en imprimant précisément ce dont on a besoin. 

L’impression 3D est une merveilleuse technologie qui demande par contre du temps, car les objets sont longs à imprimer. Elle demande aussi beaucoup de créativité. Rendre originale et utile cette technologie, c’est aussi imaginer un possible.

La découpe laser : l’indispensable

Antoine d'Hak Wallet utilise une découpe laser pour faire des portefeuilles originaux et en série.
Antoine d'Hak Wallet utilise une découpe laser pour faire des portefeuilles originaux et en série.

On dit souvent « venir au fablab pour l’impression 3D, rester pour la découpe laser ». Très facile d’utilisation, la découpe laser permet de couper, graver et marquer des matériaux tendres comme le bois, le cuir, le plexiglass, le tissu… 

Contrairement à l’imprimante 3D, la découpe laser est une technique de fabrication soustractive. Le procédé consiste à graver ou découper de la matière à l’aide d’un laser puissant et précis, qui se concentre sur une petite surface du matériau que vous souhaitez utiliser.

Grâce à un fichier, on peut demander à la machine de faire une maquette en bois, des bijoux, de découper voire graver des textiles, ou encore faire de la signalétique. Lorsque les techniques de fabrication traditionnelles se retrouvent limitées, la découpe laser offre des possibilités infinies avec sa précision et sa rapidité d’exécution. 

Antoine d'Hak Wallet utilise une découpe laser pour faire des portefeuilles originaux et en série.
Antoine d'Hak Wallet utilise une découpe laser pour faire des portefeuilles originaux et en série.

On dit souvent « venir au fablab pour l’impression 3D, rester pour la découpe laser ». Très facile d’utilisation, la découpe laser permet de couper, graver et marquer des matériaux tendres comme le bois, le cuir, le plexiglass, le tissu… 

Contrairement à l’imprimante 3D, la découpe laser est une technique de fabrication soustractive. Le procédé consiste à graver ou découper de la matière à l’aide d’un laser puissant et précis, qui se concentre sur une petite surface du matériau que vous souhaitez utiliser.

Grâce à un fichier, on peut demander à la machine de faire une maquette en bois, des bijoux, de découper voire graver des textiles, ou encore faire de la signalétique. Lorsque les techniques de fabrication traditionnelles se retrouvent limitées, la découpe laser offre des possibilités infinies avec sa précision et sa rapidité d’exécution. 

Attention, chaque matériaux va réagir différemment selon le réglage du laser et potentiellement avoir des traces de brûlures. Il faut donc toujours prévoir de tester le matériel.

La fraiseuse numérique : la grosse machine

La fraiseuse numérique est comme la découpeuse laser, une machine qui utilise une technique de fabrication soustractive. Une fraise vient enlever progressivement de la matière pour constituer l’objet à partir d’un fichier numérique. On peut travailler des matériaux très variés (bois, plastique, aluminium, cuivre…). Si on compare avec la découpeuse laser, elle permet de travailler sur une plus grande épaisseur (plus de 20cm pour certaines).

Un meuble, une pièce de voiture, une lampe, des sculptures… On peut aller très loin dans le travail du support avec l’usinage de forme très complexe, faire de la série, travailler des matières compliqués, jouer sur les épaisseurs…

Pierre de Makers&Co, luthier et artisan numérique utilise une fraiseuse numérique pour fabriquer une guitare
Pierre de Makers&Co, luthier et artisan numérique utilise une fraiseuse numérique pour fabriquer une guitare
Pierre de Makers&Co, luthier et artisan numérique utilise une fraiseuse numérique pour fabriquer une guitare
Pierre de Makers&Co, luthier et artisan numérique utilise une fraiseuse numérique pour fabriquer une guitare

La fraiseuse numérique est comme la découpeuse laser, une machine qui utilise une technique de fabrication soustractive. Une fraise vient enlever progressivement de la matière pour constituer l’objet à partir d’un fichier numérique. On peut travailler des matériaux très variés (bois, plastique, aluminium, cuivre…). Si on compare avec la découpeuse laser, elle permet de travailler sur une plus grande épaisseur (plus de 20cm pour certaines).

Un meuble, une pièce de voiture, une lampe, des sculptures… On peut aller très loin dans le travail du support avec l’usinage de forme très complexe, faire de la série, travailler des matières compliqués, jouer sur les épaisseurs…

En résumé

Ce trio de machine est une première piste pour envisager les possibles avec la fabrication numérique. Elles ont l’avantage de fonctionner sur le même principe. Elles peuvent être combinées pour faire des alliages dans un objet ou créer d’autres machines et outils.

FAISEURS ET FABRICATION NUMERIQUE

Un faiseur ?

Une définition de la créativité selon Amélie, alias Bambichoses, il n'y en a pas vraiment. L'important c'est de Faire.

Faiseur : Celui qui fait par soi-même. 

Acteur du faire : Pour les cocottes, il s’agit de “l’ensemble des professionnels pour qui le faire soi-même et le partage de savoir-faire sont le coeur de métier : boutiques de matériel, espace qui accueillent des ateliers, animateurs d’ateliers, artisan, créateurs, collectifs, associations…”

Une définition de la créativité selon Amélie, alias Bambichoses, il n'y en a pas vraiment. L'important c'est de Faire.

Faiseur : Celui qui fait par soi-même. 

Acteur du faire : Pour les cocottes, il s’agit de “l’ensemble des professionnels pour qui le faire soi-même et le partage de savoir-faire sont le coeur de métier : boutiques de matériel, espace qui accueillent des ateliers, animateurs d’ateliers, artisan, créateurs, collectifs, associations…”

Pourquoi utiliser la fabrication numérique quand on est faiseur ?

Vous utilisez déjà de la fabrication numérique avec une brodeuse ou avec une ScanNcut. Cet article vient juste vous ouvrir de nouvelles portes et une infinité de possibles ! 

Concrètement, cela permet de faire des objets avec de nouvelles techniques, peut être plus complexes,… penser à la minisérie et à l’automatisation d’une création,… tester rapidement une idée,… créer ou adapter ses outils. 

Selon moi, pour le loisir, on va pouvoir imprimer de la décoration, des figurines, mais surtout imprimer des pièces introuvables ou onéreuses pour réparer un objet par exemple. 

Pour les faiseurs, l’utilisation est plus diverse. On peut tester à moindre coût un prototype de sa création pour voir facilement un premier rendu et sa faisabilité. 

On peut concevoir des moules de ses pièces pour produire en série des objets. 

On peut aussi la combiner avec d’autres techniques pour enrichir un textile par exemple…

Elles peuvent faire peur mais c’est bien l’objectif d’un fablab : s’entraider en communauté ou être accompagner et former ! 

Go Make

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2 Comments

  1. Article édifiant. Puis savoir qui en est l’auteur?
    Merci

    • Bonjour Christian,
      Merci ! C’est Antoine (Le rambot du cactus) qui est l’auteur de cet article.


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